Ce qui me préoccupe

Lindsey Gray est chef pilote pour AIM Air. Elle a effectué son premier vol en solo à l’âge de dix-sept ans et est titulaire d’un certificat de pilote professionnel monomoteur/multimoteur de la FAA, de qualifications d’instructeur et d’un certificat de dispatcher d’avions.

Statistiquement, les femmes pilotes représentent environ 7 % du marché du travail de la mission, les mécaniciens d’avion seulement 2 %. Femme pilote/mécanicien, il n’y a même pas de statistique pour cela. Mais ce n’est pas différent du monde du travail séculier. Vous vous demandez ce qu’il y a d’unique dans le monde du travail de la mission ? La statistique unique dans le monde de la mission est celle qui fait souvent l’objet de plaisanteries. La population missionnaire actuelle se compose de 70 % de couples mariés, de 30 % de femmes célibataires, et le reste est constitué d’hommes célibataires. Nous appelons les missionnaires célibataires masculins des “licornes”. Nous avons entendu dire qu’ils existent, mais très peu en ont vu.

J’ai l’impression d’avoir écrit cet article une douzaine de fois. Quels sont les avantages et les inconvénients d’être une femme dans un monde dominé par les hommes ? C’est la question que l’on me pose le plus souvent à propos de mes descripteurs les plus courants : pilote, mécanicien, femme, célibataire. Je pourrais raconter toutes les histoires habituelles, comme cette conversation à la tour de contrôle au Sud-Soudan :

Contrôleur aérien : “Combien d’âmes à bord ?”

Moi : “Une”

Contrôleur aérien: “Dites âmes à bord.”

Moi : “Une”

Contrôleur aérien: “Madame, dites le nombre total d’âmes à bord.”

Moi : “Monsieur, seulement moi. Oui, je pilote cet avion seule.”

Être une femme aviateur a aussi des avantages. Comme lorsque je suis la seule femme sur le canal radio et que je bénéficie d’un routage prioritaire alors que tous les autres pilotes masculins attendent.

Trouver un conjoint

J’ai un jour entendu un conférencier dire que pour trouver un conjoint dans le ministère il fallait “courir à fond après Dieu, et pendant que vous courez, regardez à votre gauche et à votre droite. Ceux qui courent à vos côtés dans le ministère sont vos compagnons potentiels”. Mais si je suis honnête, cela ne diffère en rien de mes rencontres de cross-country à l’université. Il n’y a que nous, les filles ; il n’y a pas de garçons dans cette course.

Pourquoi n’y a-t-il pas d’hommes célibataires dans le ministère, ou pourquoi un tel déséquilibre ? C’est difficile à dire. Ne vous méprenez pas, je connais bien les femmes célibataires pionnières qui m’ont précédées. Des femmes comme Betty Greene et Lottie Moon, qui ont laissé une empreinte éternelle sur ce monde. Je sais aussi ce que c’est que de passer des jours à préparer un message pour une équipe en visite d’une église d’envoi, et à la fin de l’heure, de se voir demander par un monsieur plus âgé à l’arrière, “Seriez-vous d’accord que nous nous rassemblions et priions pour que Dieu vous envoie un mari ?”

A fond pour Dieu

Si Dieu me demande de le servir pour toujours en tant que femme célibataire, je suis partante. Ma préoccupation n’est pas mon célibat personnel. Je me demande pourquoi il n’y a pas d’hommes célibataires qui servent à nos côtés. C’est peut-être ce récit d’Elisabeth Elliot que j’ai lu qui résume le mieux la situation. Faisant part d’une conversation qu’elle a eue avec Gladys Aylward, une des premières missionnaires pionnières en Chine, au sujet de son désir d’avoir un partenaire, elle relate ce qui suit :

“Étant une femme de prière, elle a fait une prière franche demandant à Dieu d’appeler un homme d’Angleterre, de l’envoyer directement en Chine et de le pousser à lui faire une demande en mariage. Elle s’est penchée vers moi sur le canapé sur lequel nous étions assises, ses yeux noirs vifs, son petit index osseux tapant sur mon visage. “Elisabeth”, a-t-elle dit, “je crois que Dieu répond aux prières ! Il l’a appelé,” puis, dans un murmure d’une vive intensité, “mais il n’est jamais venu.””

Image de Lindsey Gray

Lindsey Gray

Lindsey Gray is Chief Pilot for AIM Air. She holds a BSc in Aeronautical Science and a BA in Religious and Philosophical Thought as well as certification as an Airframe and Powerplant mechanic.

Related stories

Meet Gilles and Myriam from France

Gilles and Myriam Bonvallat studied at Geneva Bible Institute (IBG) from 1995-96 as they prepared to go to Nyankunde, DR Congo with AIM. Now the Institute is part of the French office’s mobilising strategy.

> Read more

Working with African partners

Paul is from Ghana and has been serving in North Africa with his wife, Juliet, for the last 20 years. They have recently become AIM members and will continue to serve in this challenging and sensitive location with our support.

> Read more
FindYourFit

There are so many ways you can be a part of reaching Africa's unreached peoples with the good news of Jesus Christ.